Tous les ans, pendant ce qu’on appelle le mois de Thingyan (1er mois de l’année dans le calendrier birman), c’est-à-dire du 12-13 au 16 avril pour notre calendrier, tout le Myanmar est en liesse car e pays célèbre la « Fête de l’eau », autrement dit le Nouvel An bouddhique. Alors que la température est à son comble, les birmans se lancent de l’eau les uns sur les autres dans des rues nettoyées à l’occasion de cet événement annuel.
Selon la légende, l’année commence lorsque Thagyamin, le roi des esprits nat, visite la Terre pour bénir le peuple, sur un cheval ailé en or et portant une jarre d’eau, symbolisant paix et prospérité. Il porte également deux livres dont un couvert d’or qui contient les noms des enfants ayant été bons pendant l’année écoulée et l’autre couvert de peaux de chien pour les mauvais bougres. Tout le monde les arrose !
L’eau est considérée comme un instrument de purification ; cet élément permet d’éloigner les esprits malins de celui qui en est aspergé, et est censé lui apporter paix, prospérité et bonheur pour l’année à venir.
Les habitants placent des fleurs et des feuilles de palme sur le seuil de leur maison. Dans les villes, les jeunes s’arrosent à coups de lance à eau et, dans les gares, les personnes à quai balancent de grands seaux sur les voyageurs en train.
De l’eau est aussi déversée sur les images de Bouddha et sur les moines lors des longues processions qui progressent en direction de la pagode Shwedagon. On honore également les personnes âgées : les enfants apportent des fleurs aux grands-parents.
C’est aussi l’un des rares moments populaires pendant lesquels il est autorisé de se rassembler. Pendant plusieurs jours, la vie est suspendue, tout est fermé : les commerces, les restaurants et transports locaux etc.
Alors bon festival à tous !
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